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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 13:46

Voici les excellents travaux d'expression écrite de Mélissa et de Séolane (4°3) suite à l'étude du tableau de Munch "Le Cri":

 

 

 

Depuis combien de temps était-il là, à regarder l'eau du fjord valser au rythme du vent ?

« Depuis bien trop longtemps. » se dit-il. Il regarda le soleil flamboyant se coucher derrière les rochers et soupira. Ça n'allait pas. Il n'allait pas bien, et personne ne le voyait. Personne ne voyait le flot de questions récurrentes qui tanguaient dans sa tête. Du coin de l'oreille, il entendit les paroles légères d'un couple heureux qui arrivait par sa droite. Quand il passa derrière lui, il n'y fit pas attention, pourtant, ce fut bien la chose qui stabilisa ses pensées.

D'un seul coup, il l'eut, la constatation déchirante qui surpasse la réalité et transgresse les lois. Il comprit que la justice de ce monde ingrat ne lui apporterait jamais rien, qu'il ne peut compter que sur lui-même. Qu'il était seul face à l'humanité entière. Seul, face à sa propre vie.

« Si jamais c'est le cas, se dit-il, pourquoi je reste là ? »

Cette voix dans sa tête le rendait triste et le faisait douter de sa personne.

« Pourquoi je continue d'user ma vie dans un monde qui ne veut pas de moi ? Il me faut quelqu'un à qui m'accrocher. Je n'ai personne. J'ai si peur. »

Cette voix continuait toujours à lui répéter ces horreurs. Il voulait que ça cesse, il ne voulait plus l'entendre. Il se couvrit alors les oreilles de ses mains, se laissant seul dans le silence, dans la solitude. Seul dans ce monde où la justice ne s’applique qu'au plus fort.

Toutes ces pensées lui donnaient la nausée, engourdissaient ses muscles. Son estomac se tordait, ses membres cédèrent, il tombait. Tombait dans les méandres de l'interrogation humaine. Interrogation traduite par un seul son : celui d'un cri isolé et inaudible qui se perdit dans le temps, dans l'espace.

« Oui, je devrais juste disparaître. »

Ce fut la dernière note de son sombre requiem incompréhensible qui mettait fin à l'éveil de son âme.

Retrouverait-il son chemin ? Lui seul pouvait le décider.

 

 

 

Le cri

Je me promenais, sur un sentier avec deux amis au coucher du soleil. Tout à coup, le ciel sembla s'embraser. Les langues rouges d'un feu violent jaillies d'un volcan tout proche paraissaient incendier la Nature environnante. Les vagues bleu noir du fjord se soulevaient et venaient s'écraser sur le rivage. Mes deux amis s'enfuyaient et m'abandonnaient à mon triste sort.

Tout tremblant d’anxiété, je m'accrochais à la balustrade. Je me mis à douter que quelque chose pouvait me protéger. Je n'avançais plus, totalement épuisé et angoissé. Je collai mes mains moites de peur sur mes oreilles pour ne plus entendre tous ces bruits assourdissants.

Soudain, le cri infini de la Nature qui souffrait, sembla, déchirer l'air que je respirais et passa à travers l'Univers. Je ne pouvais plus échapper à ce cruel vertige. Mes yeux s'écarquillaient de terreur, ma bouche s'ouvrait en quête de souffle vital. La mort s'approchait à grands pas et venait m'emporter ! Elle était là de plus en plus près ! Et je me mis à crier sans pouvoir m'arrêter.

 

 

 

 

 

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 08:46

Suite à l'étude de la lettre de rupture de Rodolphe dans le célèbre roman Madame Bovary de Gustave Flaubert, il a été demandé aux élèves de rédiger la réponse de l'infortunée maîtresse.

 

Le travail demandé était assez complexe car il fallait non seulement rédiger la lettre d'Emma, mais aussi l'insérer dans un récit et introduire des commentaires de ce personnage sur ses propres écrits. Mathieu Humbert (4°1) a relevé "le défi" avec brio, révélant une Emma blessée mais digne qui ne tombe jamais dans le pathétique:

 

« A vous, homme sans courage ! »

 

- Après tout, il a bien mérité ce surnom, pensa Emma.

 

« Je suis très attristée de ce courrier qui vient de me parvenir ! Comment pouvez-vous remettre en question ma détermination après les longues conversations que nous avons eues ensemble ? Votre lettre , après lecture minutieuse, démontre en tout point votre manque de courage. »

 

Emma se mit à réfléchir, pour répondre sans laisser paraître sa colère.

 

« Je sais qu'avec le temps, l'ardeur de la passion diminue, mais n'est-elle pas remplacée par quelque chose de plus fort ? A savoir l'envie de partager sa vie avec celui qu'on aime. Mais cela n'a pas l'air d’être votre cas. J'en arrive à me dire que vous êtes déjà à cette étape de la lassitude et que vous essayez de retourner la situation à votre avantage. »

 

- Même attristée, je ne laisserai pas paraître mon état, il n'en est pas digne, s'avoua Emma.

 

« N'est ce pas vous qui auriez craint le jugement des autres en m'ayant enlevé à mon foyer ? Apparemment votre amour n'est pas aussi fort que vous aviez pu me le déclarer. Quand on s'aime le jugement des autres importe peu, l'important est d’être heureux ensemble. C'est du moins ma vision des choses. »

 

- Voilà qui va lui montrer sa lâcheté, se dit Emma, en trempant à nouveau sa plume dans l'encre d'un bleu brillant.

 

« Votre départ précipité de Yonville justifié par la peur de céder à la tentation en cas d'une rencontre me laisse perplexe. N'est-il pas le reflet de votre couardise ? Pourquoi ne pas avouer votre envie de me quitter de façon plus correcte que par lettre interposée. »

 

- Cela lui démontrera que je ne suis pas niaise.

 

« Finalement, malgré ma tristesse, je suis soulagée de ne pas avoir mis notre projet à exécution. Le remord n'aurait pas été d'avoir quitté mon foyer, mais bien celui d'avoir aimé un homme sans courage. Quelle triste fin à ce qui a été pour moi une véritable passion !

 

Adieu, vous qui n’êtes pas digne de mon amour. Emma Bovary »

 

Satisfaite de ses propos, Emma plia la lettre et l'introduisit dans une enveloppe qu'elle ne parfuma pas, cette fois-ci.

 

 

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 16:01

Vous pouvez lire ci-dessous les très jolis poèmes de Flora et Maribel rédigés dans le cadre d'une séquence sur la poésie lyrique et plus particulièrement liés à l'étude d'un tableau de Gustave Moreau dont voici la reproduction:

 

 

Orphée (ou Jeune Fille thrace portant la tête d'Orphée), huile sur bois,

95cm x 54cm, 1865, Gustave Moreau (1826-1898), Musée d'Orsay, Paris.

 

 

Ô toi! Mon beau poète Orphée si talentueux,

Cruellement supplicié et jeté dans le torrent tumultueux!

Ta tête enfin arrivée jusqu'aux calmes rivages,

Venant reposer sur ta lyre devant mon visage!

 

Apaisée par la douce mélancolie du soir,

Par les chants mélodieux des bergers pleins d'espoir,

Je m'incline vers toi en toute sérénité.

Je deviens la gardienne de ton être et de ton éternité.

 

Flora (4ème1).

 

 

 

Ne craignez rien! Je reste à vos côtés, Orphée.

Hélas! Subir ce supplice pour ta bien-aimée...

Et je m'apaise enfin sous l'œil du citronnier,

Et je contemple sans mot dire ta face pétrifiée.

 

Âmes libérées grâce à la fraîcheur de l'Orient;

Lieu paradisiaque, douleur et mélancolie,

Sa lumière dorée nous envahit et m'enlace,

Pieds nus, tel le premier homme sur cette terre Divine.

 

Maribel (4ème1).



 

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 08:54

Poèmes rédigés dans le cadre du cours de français (séquence I sur la poésie). Vous pouvez lire ci-dessous le sujet et les consignes et quelques productions d'élèves de 5°3:

Expression écrite

Rédiger une prière au temps

(à coller sur votre copie)

 

Sujet: A l'inverse du poète Lamartine qui souhaite arrêter le temps, vous voulez l'accélérer. Rédigez une courte "prière" au Temps.

 

Ô temps, suspends ton vol! et vous, heures propices,

Suspendez votre cours!

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours. [...]

Mais je demande en vain quelques moments encore,

Le temps m'échappe et fuit;

Je dis à cette nuit: "Sois plus lente"; et l'aurore

Va dissiper la nuit. [...]

 

Alphonse De Lamartine, "Le Lac", Méditations poétiques, 1820.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Consignes:

 

·      Vous vous adresserez au Temps;

·      Vous commencerez votre poème par "Ô temps";

·      Vous utiliserez au moins trois verbes au présent de l'impératif;

·      Votre poème sera composé d'au moins 8 vers et il comportera des rimes;

·      Vous emploierez le champ lexical du temps et les mots suivants: millénaire, séculaire, l'espace d'un instant, naguère ou jadis, fugace ou éphémère et éternel(le) que vous mettrez en évidence en les soulignant.

 

 

 

 - Celui de Léa Bresciani:

 

Ô temps, toi qui passes si lentement,

Accélère la cadence l'espace d'un instant.

Marche, cours, mais ne prends pas un millénaire,

Car fugace se fait la lumière.

 

Tu me sembles trop présent, pars vite avec le vent,

Avant que le passé ne me rattrape.

Je t'adresse une dernière prière, ô temps toi qui passes si lentement,

Attrape le futur pour que le moment ne soit plus présent.

 

 

- Celui de Luis Cerezuela:

 

Ô temps, l'espace d'un instant

Faites accélérer mes printemps

Car je ne peux attendre plus longtemps

Bien que je n'ai que douze ans.

 

J e souhaitais rester sous mon chêne séculaire

Et écouter les bonnes histoires de naguère

Mais, maintenant, j'ai besoin de repères

Pour me projeter dans ce nouveau millénaire.

 

Faites que cette attente éternelle

Ne dure pas plus longtemps

Qu'un éphémère arc-en-ciel

Car je suis très impatient.

 

Ô temps, entends ma prière

Car mon âge me désespère;

J'ai hâte d'avoir vingt ans

Et d'être indépendant.

 

 

- Celui d'Elmo Bourguignon:

Prière au temps

Ô temps, avez-vous vu tous ces malotrus?

Jadis, le monde était moins tordu.

Mais, hélas, tout est éphémère.

Tout? sauf la guerre séculaire.

Alors l'espace d'un instant,

Laissez-moi, ô temps,

Faire passer des millénaires

Pour entrer dans une nouvelle ère,

Et,  oubliez mes erreurs passées,

Libérez-moi des malfaisantes citadelles

Pour accéder à la douce étreinte du repos éternel.

 

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 08:33

 

    Poème de Léa Maniscalco (4°3) à la fin de son devoir sur les séismes:

 

 

Séisme qui s'écroule roule la vie,

tue-la même si tu es dangereux avec

ton foyer comme cœur, tes

tremblements comme douleur et les

dégâts comme signature de ton

passage et de ton heure...

 

 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 18:41

Après avoir analysé en classe "Le Cri" d'Edvard Munch, les élèves de  4°5 ont rédigé un court texte décrivant les sentiments du personnage central et leurs manifestations physiques.

 

 

 

   Voici les plus angoissants, et donc les mieux réussis:

 

 

Je me promenais sur un sentier avec deux amis lorsque le ciel devint rouge. Fatigué, je m'appuyai sur une clôture, mes amis continuèrent et moi, je restai là, tremblant d'anxiété.

Je fus rapidement envahi  vraisemblablement par un sentiment d'inquiétude. Comment décrire cette sensation atroce de désespoir et de frisson qui s'emparait de moi à ce moment précis?

Ces épouvantables et terribles angoisses me hantèrent longtemps; puis une sorte de cauchemar s'empara de mon cerveau et une terrible et violente secousse me courut dans les membres, une sueur froide traversa mon front et pour finir il semblait que ma gorge commençait à se nouer.

Je commençais alors à pousser des cris étranges comme un loup dans une nuit sinistre de pleine lune... De toute évidence, mon âme et ma conscience étaient possédées.

Tout à coup des bruits inattendus de pas, de vagues, d'appels à l'aide retentirent; alors je bouchai mes oreilles pour ne plus rien entendre.

J'étais probablement devenu fou ou malade ou peut-être étais-je déjà mort?

  Inès.

 

 

 

   C'était un jour comme un autre, je me posais de multiples questions. Et là! d'un coup je vis une chose horrible, peut-être la mort. Je ne savais pas, je ne savais plus. Une espèce d'épouvantable monstre apparut. J'eus peur, tellement peur que je me mis à trembler de tout mon corps. Je mis mes mains sur ma tête car je ne voulais plus entendre ce cri de désespoir. Je me sentais impuissant face à cette vision du monde, j'étais devenu fou! Oh! Mon Dieu! Je ne pouvais plus bouger, paralysé par l'épouvante.

 Je regardais cette chose qui me projetait dans le tourbillon angoissant de l'avenir. Elle, en revanche, me regardait avec satisfaction, comme si elle avait réussi à semer en moi le trouble, l'incertitude cruelle... Et, cela lui faisait plaisir! Puis, elle s'enfuit et, avec elle, emporta mon innocence sur la vie et le monde.

 

Pauline.

 

 

 

 

 

   Tout se déroulait en une fin d'après-midi, je me promenais sur un sentier avec deux amis lorsque tout à coup, un mélange de colère et d'oppression s'empara de moi. Je ne pus comprendre d'où me provenait tant de douleur alors je pris la décision de fermer les yeux, un instant. Et c'est au moment où je les rouvris que tout m'apparut étrange... Je suffoque et j'ai besoin de faire sortir ce mal!

   Le ciel devint rouge sang et il me semblait voir des langues de feu au-dessus du fjord. Là, la douleur me parut tellement intense que je me mis à crier, tout en posant mes squelettiques mains sur mes oreilles.

   Je voulus apercevoir la réaction de mes amis face à ce monde si effrayant lorsque je les vis loin, loin de moi... Alors, à cet atroce sentiment s'ajoutèrent le désespoir absolu et la solitude infinie.

 

Joana.

            

 

 

  Le fjord m'a toujours paru apaisant et tranquille, mais ce jour-là, alors que je baladais, le paysage changea, et un horrible sentiment s'empara de moi.

  Le ciel, devenu rouge, ondulait en rythme avec le fleuve, m'obligeant à m'accroupir sous le coup du tournis.

  Le regard vide, le visage crispé par l'angoisse, je suppliais intérieurement mes compagnons de me sortir de ce tourbillon bleu et rouge que créaient le ciel et l'eau.

  Je pensais cette crise passée, me relevant avec peine, les muscles tendus, quand je me sentis emporté par le remous du paysage, ne contrôlant plus mes gestes, je fermai les yeux pour me calmer. Ils se rouvrirent aussitôt au son de ce terrible cri déchirant à la fois effrayant et tellement puissant comme s'il était retenu depuis des années.

  Je dus me boucher les oreilles avec mes mains, mais le hurlement persistait. Comme s'il résonnait directement dans ma tête.

  Sa puissance était tellement forte, que je dus à mon tour le libérer. Les muscles du visage tendus, les yeux écarquillés, la mâchoire grande ouverte laissant échapper ce cri interminable.

 

Justine.

 

 

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 21:06

Dans le cadre de l'étude du conte, les élèves de 6°3 devaient imaginer et rédiger un conte entier dont seul l'élément perturbateur (encadré) était donné (texte inspiré des frères Grimm). Voici l'excellent et vertigineux récit d'Elmo:

 

LA CLE D'OR

Il était une fois dans une immense forêt, un jeune garçon qui vivait avec sa mère, son père et ses deux frères. Comme ils étaient très pauvres, tous devaient travailler.

Par un jour d’hiver, la terre étant couverte d’une épaisse couche de neige, le pauvre garçon dut sortir pour aller chercher du bois en traîneau. Quand il eut ramassé le bois et chargé le traîneau, il était tellement gelé qu’il ne voulut pas rentrer chez lui tout de suite, mais faire du feu pour se réchauffer un peu d’abord. Il balaya la neige, et tout en raclant ainsi le sol, il trouva une petite clé d’or. Croyant que là où était la clé, il devait y avoir aussi la serrure, il creusa la terre et trouva une cassette de fer. « Pourvu que la clé aille ! pensa-t-il, la cassette contient sûrement des choses précieuses. » Il chercha, mais il ne vit pas le moindre trou de serrure ; enfin il en découvrit  un, mais si petit que c’est tout juste si on le voyait. Il essaya la clé, elle allait parfaitement. Puis il la tourna une fois dans la serrure…

Il ouvrit la cassette et découvrit avec stupeur un autre coffre près duquel se trouvait une clé. Il chercha de nouveau la serrure et ouvrit le coffre qui en contenait un autre, et une autre clé. Mordu par une curiosité grandissante, il ne pouvait s'empêcher de répéter cette même action encore et encore: il ouvrit des coffrets de plus en plus petits avec des clés de plus en plus minuscules qu'il insérait dans des serrures de plus en plus introuvables.

Le temps passait, la température chutait mais il persistait, manipulant de ses doigts raidis les objets mystérieux qui ne semblaient jamais délivrer leur secret. Inconscient de la tempête de neige qui sévissait autour et de l'engourdissement qui saisissait peu à peu tout son être, il était obnubilé par l'idée de la découverte ultime qui, semblait-il, allait lui donner toutes les réponses à ses questions d'enfant.

Il ouvrit précautieusement un minuscule coffret et à l'intérieur: le vide.

Il était parvenu au bout de sa quête fébrile et n'avait découvert que le néant!

Il ressentit alors une légèreté  nouvelle dans son corps, comme il ne l'avait jamais ressentie de toute sa courte vie. Une étrange et enivrante sensation d'immatérialité, comme si la matière perdait de sa substance, l'impression que l'on pouvait passer au travers, comme si la gravité cessait d'exercer sa force. Plus de pression sous ses jambes et ses genoux qui étaient restés pliés si longtemps.

A présent, il flottait au-dessus du sol... Peut-être pouvait-il s'envoler si le cœur lui en disait? Il baissa le regard et aperçut une chose rabougrie, grisâtre et recroquevillée. Finalement il se rendit compte que c'était son propre corps qui gisait inerte, là, au-dessous de lui.

Il éprouva une certaine tendresse pour ce corps qui avait été le sien pendant quelques années mais surtout un détachement grandissant vis à vis d'une enveloppe vide qui ne lui servirait plus à rien.

Il fallait passer à autre chose, à l'étape suivante, celle qui commençait par l'ascension de son être vers une autre réalité.

Celle de l'apprentissage du fonctionnement de ce nouveau corps beaucoup plus subtil et délicat à manœuvrer, mais dotés de qualités extraordinaires comme celles de se mouvoir instantanément d'un point à un autre de l'espace et du temps.

Ce jeune garçon que l'on renomma Icare avait, à sa manière, découvert la sauce de la vérité et de la réalité.

De grands mages, de grands sages mais aussi divers élémentaux de la nature se rallièrent en une confrérie qui s'était donné pour mission d'éduquer le jeune Icare pour vivre en harmonie avec son corps et son nouvel environnement. Car il avait encore un long chemin à parcourir pour réaliser son être et sa mission en cette dimension nouvelle.

 

Pendant ce temps-là, ses parents et ses frères découvrirent le corps raide et desséché comme un bout de bois et le ramenèrent en pleurs, pour l'enterrer près de leur maison familiale.

Pourtant, un des frères, l'aîné, découvrit au milieu du poing serré du moribond une minuscule clé d'or qui longtemps lui ôta le sommeil tant il la trouvait étrange et sans but.

Un jour peut-être, il retrouverait le coffre qui correspondait à cette clé et lui aussi découvrirait des secrets primordiaux.

 

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 10:02

Aucune issue, j'étais prise au piège.

 

Alors que l’air se faisait rare, la Mort s’approchait lentement.

 

Alors que l’eau commençait à monter,

 

Je tentai plusieurs fois d’appeler à l’aide :

 

"  Au secours ! à l’aide ! je vous en supplie !"

 

Mais les larmes m’envahirent, et je perdis tous mes moyens,

 

complètement au bord de la folie !

 

Je  grattais mes doigts contre la porte, semblable à un animal

 

Jusqu'à m’en arracher les ongles.

 

Ma peau était froide et pâle,  j’avais des courbatures et

 

 mes chaussures à talons me faisaient mal.

 

J’attendis que l’eau atteigne une certaine hauteur

 

pour atteindre moi-même la sortie de secours située sur le toit

 

de la cabine.

 

Malheur ! Elle était fermée à clef, je me mis à hurler :

 

" O mon dieu ! "

 

Je me tus, et je compris que c'était la fin.

 

Je me  laissai couler, et je me dis : « Alors, personne n’aura eu

 

aucune pensée pour moi! Finalement, cela aura été comme si je

 

N’avais jamais existé … »

 

Ecrit par Nina (5°1).

 

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 18:51

Voici la fable inventée par Dalia (6°3) à partir de l'observation d'une illustration de Gustave Doré (que j'essaie de trouver sur internet afin de la joindre à cette publication):

 

Le chat dormait paisiblement,

Les souris profitèrent de cette situation

Pour chercher de quoi se nourrir.

Soudain, une souris tombe par terre.

Le prédateur sursaute, voit les souris et leur ordonne :

"Sortez de mon territoire, ou je vous mange !

- Mais nous préparons une fête en votre honneur,

balbutie la cadette des souris.

- En mon honneur ? s'exclame le fléau des rats.

- Oui, en votre honneur. reprend la souris.

- Moi, je vais me rendormir, vous, finissez le boulot !"

Ces créatures folles de fromage, fiers de la cadette,

Se mettent au travail.

Elles cousent les costumes, décorent la pièce

Et placent un petit piège.

La gent trotte-menu appelle le matou :

"Eh! la Belle aux bois dormant, on a fini !

- Miaou, pas la peine de crier, je ne suis pas sourd !"

Le minou met sa patte dans le piège

Et se retrouve la tête à l'envers.

Les souris font la fête

Tandis que le chat se dit :

" Comment j'ai pu être aussi bête !"

 

Il vaut mieux être petit mais malin

Qu'être grand et naïf.

 

 

 

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 16:45

   C’est l’histoire d’un scientifique qui étudiait la vie humaine, mais aussi les chimères.

  Un jour il fut désigné pour mener une recherche afin de créer une chimère. Des jours, des mois et puis des années passèrent, il mena toujours sa recherche dans le but de créer une chimère, ses expériences étaient effectuées sur des animaux… De nombreuses pauvres bêtes souffraient et se retrouvaient anormales et complètements folles suite à ses échecs.

  Un jour, il eut l’idée de créer une chimère à partir d’un humain et d’un animal, ce qui était complètement interdit par la loi, mais cet interdit il le dépassa: pauvre homme complètement perdu dans sa recherche! Il en était devenu fou!

  Cet homme avait tout pour être heureux, une femme, une fille et même un animal de compagnie.

  Un jour dans la nuit, il dit à sa femme :

« Ma chérie j’ai enfin trouvé la clef de ma recherche ! Viens avec moi dans mon laboratoire s’il te plaît. 

- Oh là là... encore avec ta recherche. »

Ils allèrent tous les deux au laboratoire.

Le scientifique qui était aveuglé par sa folie la bouscula et lui donna un coup si violent sur la tête, qu’on ne put savoir si elle était encore en vie.

  Le lendemain, il raconta à sa fille que sa mère était partie pour aller avec un autre homme et qu’elle ne les avait jamais aimés.

Dans le laboratoire la pauvre femme n’était plus que l’ombre d’elle-même, tellement elle était piquée et droguée pour l’empêcher de crier.

  Quelques semaines plus tard le scientifique réussit sa recherche, il était satisfait ! Sa femme et un singe ! Oh oui une vraie chimère ! Qui peut parler ! Un animal à moitié humain qui peut parler et comprendre le langage humain ! Une réussite à partir de sa femme ! Mais c’était trop beau pour être vrai pour lui, quelques jours plus tard la bête mourut de chagrin refusant de se nourrir, elle répétait sans cesse « Je veux mourir » .

  C’était fantastique ! Mais cela fut encore un échec…

  Le scientifique était chamboulé, démoralisé d’avoir échoué et, pour arriver à son but, d’avoir utilisé sa femme. Mais la folie de vouloir réussir était plus forte que tout, malgré le choc de son précédent échec.

  Le lendemain, il alla chercher sa fille et son chien, pour évidemment faire la même chose qu’il avait faite à sa femme; mais comment peut on faire une chose pareille ? La folie de l'homme était-elle vraiment plus forte que tout ? Telle était la question. La fillette arriva avec son chien dans le piège du pauvre fou, elle, qui malheureusement ne se doutait de rien, pensant que son père était juste quelqu’un de gentil et de bon, mais le masque était déjà tombé depuis longtemps. Il les mit en cage et quelques semaines plus tard il recommença.

  Une fois encore une parfaite chimère qui comprend le langage humain, mais cette fois ci créée à partir de sa fille et de son chien. Il lui aura fallu 3 ans pour créer une chimère.

Mais quelques jours plus tard il fut arrêté pour ses crimes car il avait dépassé l‘interdit, la loi, il avait pu créer sa créature. Il était enfin satisfait pour de bon, bien qu’il soit condamné à mort ! Mais lorsqu’il fut sur la chaise, prêt à mourir, il se remémora tous les souvenirs joyeux qu’il avait vécus avec sa famille, il pleura et pleura, des larmes de tristesse. Il se demanda pourquoi, mais pourquoi, avait-il fait ça !? Pourquoi il était devenu un criminel pour mener sa recherche.

Il mourut en laissant derrière lui sa fille « fusionnée » avec son chien, cette pauvre chimère mourut aussi quelques jours après, de chagrin.

Mais… Je vais vous dire ce qui l’avait poussé à bout : « La folie humaine » .

 

Nouvelle écrite entièrement par Twinou (Théa 4°2) .

 

Une histoire expliquant la folie des humains qui pourrait arriver dans quelques années.

 

 

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