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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 13:46

Voici les excellents travaux d'expression écrite de Mélissa et de Séolane (4°3) suite à l'étude du tableau de Munch "Le Cri":

 

 

 

Depuis combien de temps était-il là, à regarder l'eau du fjord valser au rythme du vent ?

« Depuis bien trop longtemps. » se dit-il. Il regarda le soleil flamboyant se coucher derrière les rochers et soupira. Ça n'allait pas. Il n'allait pas bien, et personne ne le voyait. Personne ne voyait le flot de questions récurrentes qui tanguaient dans sa tête. Du coin de l'oreille, il entendit les paroles légères d'un couple heureux qui arrivait par sa droite. Quand il passa derrière lui, il n'y fit pas attention, pourtant, ce fut bien la chose qui stabilisa ses pensées.

D'un seul coup, il l'eut, la constatation déchirante qui surpasse la réalité et transgresse les lois. Il comprit que la justice de ce monde ingrat ne lui apporterait jamais rien, qu'il ne peut compter que sur lui-même. Qu'il était seul face à l'humanité entière. Seul, face à sa propre vie.

« Si jamais c'est le cas, se dit-il, pourquoi je reste là ? »

Cette voix dans sa tête le rendait triste et le faisait douter de sa personne.

« Pourquoi je continue d'user ma vie dans un monde qui ne veut pas de moi ? Il me faut quelqu'un à qui m'accrocher. Je n'ai personne. J'ai si peur. »

Cette voix continuait toujours à lui répéter ces horreurs. Il voulait que ça cesse, il ne voulait plus l'entendre. Il se couvrit alors les oreilles de ses mains, se laissant seul dans le silence, dans la solitude. Seul dans ce monde où la justice ne s’applique qu'au plus fort.

Toutes ces pensées lui donnaient la nausée, engourdissaient ses muscles. Son estomac se tordait, ses membres cédèrent, il tombait. Tombait dans les méandres de l'interrogation humaine. Interrogation traduite par un seul son : celui d'un cri isolé et inaudible qui se perdit dans le temps, dans l'espace.

« Oui, je devrais juste disparaître. »

Ce fut la dernière note de son sombre requiem incompréhensible qui mettait fin à l'éveil de son âme.

Retrouverait-il son chemin ? Lui seul pouvait le décider.

 

 

 

Le cri

Je me promenais, sur un sentier avec deux amis au coucher du soleil. Tout à coup, le ciel sembla s'embraser. Les langues rouges d'un feu violent jaillies d'un volcan tout proche paraissaient incendier la Nature environnante. Les vagues bleu noir du fjord se soulevaient et venaient s'écraser sur le rivage. Mes deux amis s'enfuyaient et m'abandonnaient à mon triste sort.

Tout tremblant d’anxiété, je m'accrochais à la balustrade. Je me mis à douter que quelque chose pouvait me protéger. Je n'avançais plus, totalement épuisé et angoissé. Je collai mes mains moites de peur sur mes oreilles pour ne plus entendre tous ces bruits assourdissants.

Soudain, le cri infini de la Nature qui souffrait, sembla, déchirer l'air que je respirais et passa à travers l'Univers. Je ne pouvais plus échapper à ce cruel vertige. Mes yeux s'écarquillaient de terreur, ma bouche s'ouvrait en quête de souffle vital. La mort s'approchait à grands pas et venait m'emporter ! Elle était là de plus en plus près ! Et je me mis à crier sans pouvoir m'arrêter.

 

 

 

 

 

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